Regard sur le quotidien : au deuxième mardi était la pierre

Bonsoir,

Je me demande… Pourquoi dit-on « malheureux comme les pierres » ? Après tout, ça ne pleure pas les pierres ? Pierres, avez-vous donc une âme ? Ou alors, en douce, elles versent toutes les larmes de ceux qui ont eu maille à partir des pierres et qui ne peuvent plus pleurer…
Reconnaissez que ça commence tôt, non ? A l’âge de pierre, déjà, la vie n’était pas si facile, hein ? Tailler ses pierres pour réaliser ses outils ! Vous imaginez-vous tailler votre cutter avant de vous mettre à scrapper ?
Et même un peu plus tard, personne n’a eu l’honnêteté de dire à Sisyphe que « pierre qui roule n’amassait pas mousse »… Et le voilà, pauvre de lui soumis à une vengeance divine, qui continue sûrement à monter son rocher en haut de sa montagne !
Et encore plus tard ? Tous ces détenus qui cassaient des cailloux sur les routes, pas facile non plus pour eux, n’est-ce pas ? D’aucuns pourraient prétendre qu’ils n’avaient que ce qu’ils méritaient, mais après tout… « Que celui d’entre vous qui est sans péché jette la première pierre… Ok, il y a péché… et péché… et aussi pêcher, mais c’est une autre histoire… Et puis c’est sans compter sur les erreurs judiciaires !
Revenons plutôt à notre pierre. Trouver une « pierre » dans notre quotidien, mais éviter pas notre maison, ce serait trop facile… qu'elle disait Françoise... Ah vraiment ! Merci Françoise ! ;) Mais ne lui jetons pas la pierre*, c’est un défi sympathique, bien que difficile, qu’elle nous a lancé là… *Ok, elle était facile… mais à un jet de pierre seulement de mon texte après tout, non ? Alors il eut été dommage de ne pas en profiter pour glisser un mot d’humour… Bon, ne me lancez pas de pierres, j’arrête de parler des absents (je parlais de mon humour, pas de Françoise, hein ? Faut suivre… la mesure... ou les petits cailloux du petit Poucet…à défaut du chemin de briques jaunes)
Et aussi… Il y a une grosse pierre dans mon jardin… Est-ce une pierre d’achoppement ? Il n’empêche, vous direz ce que vous voudrez, ça vaut mieux qu’un cadavre dans un placard… Ou n’est-ce qu’un petit caillou sur le chemin ? Ça vaut peut être mieux qu’un petit caillou dans la chaussure, non ? Qu’en pensent nos camarades randonneuses ?
Tiens j’ai une autre question, pour vous… Peut-on dire que la Méduse avait un cœur de pierre ? Les traits de pierre, certes, c’est d’une évidence, surtout après qu’elle se soit elle-même changée en pierre, mais qu’en est-il du cœur ? Finalement je crois que j’ai la réponse… pas de cœur, c’est bien plus facile.
Finalement, je préfère les pierres précieuses aux pierres à casser… Ma préférence va au saphir pour sa couleur… une pierre pour se noyer.
Bon, il serait peut-être temps que je pose la première pierre de mon édifice « pierre » du mardi sinon, je n’arriverais pas à la fin… Parce que je digresse, je digresse, mais je ne vous ai pas montré ma pierre… Pas la pierre dans le jardin, c’était une métaphore (non pas une bouteille de lait, celle-là, on la confond trop souvent avec un euphémisme maintenant), pas le saphir non plus… bien qu'il ait une petite histoire, le mien, de saphir... Je ne connais pas la grande histoire du saphir...
C’est une pierre somme toute récente, du moins présente depuis peu dans mon quotidien, depuis notre voyage au Québec, c’est de là-bas que je l’ai rapportée :) Une vraie pierre québécoise. Trop forte, la pierre ! Je ne crois pas que je vais l’expliquer, il me semble que ça se passe d’explication. :) C’est une petite pierre qui m’a parlé. Je la prends parfois dans mes mains, elle tient juste dans ma paume, elle est toujours gelée quand je la saisis. Mais, présente, dans ma main ou dans ma poche, elle se réchauffe et elle me parle. Comment ça, vous ne saviez pas que les pierres parlaient ? Soyons sérieux, comme les statistiques, les pierres ne disent que ce que l’on veut leur faire dire… ou plutôt elles ne disent que ce que l’on a besoin d’entendre… C’est une pierre-pensée. C'est bien pratique pour moi qui ne pense pas puisque je n'ai qu'un seul neurone... On sait bien qu'avec un seul neurone, on ne peut avoir que des principes de base bassement simplistes, pas des pensées de haut vol... La pierre-pensée pallie ce handicap donc...

Et moi, parfois, je répète ce qu'elle me dit... Mais d'aucuns prétendent que ce n'est pas bien de répéter ("maicresse, elle fait rien que rapporter !"), ou que c'est ennuyeux ("maicresse, elle fait rien que répéter tout ce que je dis !"), ou même encore que c'est pénible ("maicresse, elle fait rien que répéter toujours la même chose !")...

Je tiens à signaler, pour l'Honorable et Empathique Assemblée qui s'inquièterait de mon état de santé mentale (car je ne tiens pas à finir à la Verrières sur dénonciation) que je ne parle pas "à" ma pierre et qu'elle ne me répond pas, hein ? c'est juste que je répète ce qui est écrit dessus. Je tiens également à signaler, pour la Vénérable et Généreuse Assemblée qui s'inquièterait de l'oisiveté apparente présupposée par mon occupation de répétition et légèrement accentuée par l'indigence en matière de quantité de nouveaux articles et l'absence de nouvelles réalisations sur le blog, que non seulement je ne répète pas ce qui est écrit sur ma pierre par paresse ou par ennui, mais également que ça n'occupe pas tout mon temps, juste certains moments... Nécessité fait force de loi...

Je vais maintenant ricocher de "pierre en pierre" ou plutôt de blog en blog admirer les pierres des autres participantes à la ronde...

Bonne soirée

Véronique

PS : J'ai un peu dépassé l'heure, mais comme je n'étais pas encore couchée, ça ne compte pas, hein ? ;)